Le
partenaire et notre camarade ; il est l'élément indispensable qui nous
permet de progresser et nous devons lui garder considération et respect.
En
changeant le rôle, lorsqu'on reçoit un coup en plein milieu de la tête,
on doit remercier sa partenaire ( même si cela fait mal !), car il nous
a montré là où nous étions vulnérable et pourquoi.
Ainsi
on apprend où est notre faiblesse et l'on essai de ne plus répéter la
même erreur. Si l'on arrive à s'entraîner en gardant cette notion claire
à l'égard de la défaite, on peut progresser rapidement et considérablement.
Par contre ceux qui se soucient uniquement du fait d'avoir touché leur
partenaire ou d'avoir été touchés resteront toujours à un niveau très
bas, aussi bien point de vue technique que mental. C'est la première chose
qu'il faut comprendre à l'égard du partenaire qui nous frappe.
Lorsque
qu'on débute dans les arts martiaux, on apprend beaucoup de chose aux
enseignant et aux " anciens " . Sans eux on ne pourrait jamais progresser.
Les " anciens " s'appellent en japonais " sempaï " et les nouveaux arrivés
" kohaï ". On accorde beaucoup d'importance à cette notion de relation
" sempaï-kohaï " au Japon, non seulement dans le monde des arts martiaux,
mais aussi dans la vie. C'est une relation de respect envers les gens
les plus âgés ou ceux qui ont plus d'expérience et de connaissances. Cette
notion englobe tous les pratiquants d'arts martiaux, du moins au Japon.
C'st pourquoi les pratiquants prestigieux d'arts martiaux et les grands
champions japonais gardent, toujours avec autant de modestie, le respect
envers tous les " Senseïs " et " Sempaïs " qui les ont guidés.
Les
" Sempaïs " sont toujours mis à l'honneur par les " Kohaïs ". Sur le plan
pratique, dans le dojo par exemple, le " Kohaï " laisse la place " la
plus élevée " au " Sempaï ", notamment lors du salut, l'ordre hiérarchique
est respecté, même si le " Kohaï " est plus gradé que le " Sempaï ". Le
grade concerne la maturité technique sans doute mais je pense que la réelle
relation humaine entre les pratiquants d'arts martiaux devrait se construire
sur cette notion de " Sempaï-Kohaï ".
La
compétence technique varie suivant la capacité de chacun surtout dans
le combat. Il est tout à fait normal qu'il y ait des enseignant de niveau
divers. Qu'un pratiquant dépasse son premier enseignant et qu'il change
selon ses progrès, c'est souhaitable et nécessaire même. Cependant il
ne faut surtout pas qu'il oublie que chaque enseignant était , à chaque
période, son " "Senseï " et " Sempaï ". Il y a une différence technique
entre son premier enseignant et le dernier, mais il ne doit pas être fait
entre eux de différence de valeur humaine.
Si l'on
réussit à assimiler cette notion et à la pratiquer, et que l'on parvienne
à garder un sentiment de gratitude envers ses enseignants et ses Sempaïs,
je pense que l'on pourra également être un pratiquant d'arts martiaux
modèles.
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